De L’aide Pour Les Amis Et Les Familles Des Personnes Gaies

 

Vous venez d’apprendre qu’une personne que vous aimez est gaie. Que faire ?

 

La plupart des gens ne sont vraiment pas bien préparés pour cette découverte qu’un de leur proche est homosexuel. Que ce soit une confession de la part d’un fils ou d’une fille, un époux, une épouse ou un ami très cher, la réaction est souvent la même. « Que puis-je leur dire maintenant ? » « Comment puis-je aider ? » Et quelques fois, « Suis-je la cause de cette situation ? » Pourtant, cela se produit souvent dans les familles aujourd’hui. Un fils ou une fille retourne du collège et informent leurs parents qu’ils sont engagés dans le cercle homosexuel, ou un homme de famille annonce à sa femme qu’il a été engagé dans des relations homosexuelles depuis plusieurs années.

Bien que chaque situation est différente, on trouve une chose en commun : la personne qui reçoit la nouvelle se trouve obligée de choisir comment réagir envers la personne homosexuelle. Conscients du fait que la confusion et la stupeur peuvent vous accabler dans cette situation, nous avons mis ensemble quelques directives dans le cas où vous apprenez qu’une personne est homosexuelle.

Restez aussi calme que possible. Lorsque vous découvrez que quelqu’un est homosexuel, vous avez généralement une réaction émotionnelle de panique qui vous donne l’impression que votre monde s’effondre. Ce n’est pas le cas. À ce point, essayez de vous demander la question, « Comment puis-je aider cette personne ? » Ce n’est pas le bon moment de vous concentrer sur vos propres craintes et vos insécurités. Il y aura suffisamment de temps pour ça plus tard.

Communiquer l’acceptation. Ne rejetez pas la personne gaie. Cet individu a besoin de votre amour et de votre acceptation à ce point plus que jamais. Vous vous sentez peut-être complètement englouti par le fait que cette personne bien aimée que vous pensiez vraiment bien connaître, est soudainement devenue un monstre. Rassurez-vous, cela n’est pas le cas. Creusez au plus profond de vous-même pour trouver toute l’acceptation et la grâce possible (priez de toute votre force) et réaffirmez votre amour pour cette personne. Ils n’ont pas besoin de votre rejet, ni de vos lectures pleines de colère qui blessent.

Aimez sans conditions. Vous vous demandez probablement, « L’homosexualité est un péché, n'est-ce pas ? Je devrais sûrement exprimer que c’est contre la volonté de Dieu ? » Oui, mais nous y reviendrons. Ce qui importe, c’est de concentrer vos énergies envers cette personne pour qu’elle puisse toucher votre amour sans conditions. Cela ne vous viendra pas naturellement dans la plupart des cas, et il vous faudra supplier Dieu pour qu’Il vous donne sa force.

Confronter avec amour. La plupart des gens ont tendance à commencer ici, en remplaçant leur « colère » avec « l’amour » C’est pour cette raison que nous soulignons l’importance d’affirmer notre amour et notre acceptation pour la personne gaie. Il n’en reste néanmoins que l’homosexualité est contraire à la Parole de Dieu. C’est un péché qui entraîne des effets destructifs pour l’individu et ses proches. Lorsque vous avez réussi à communiquer votre amour et acceptation et que la personne est assurée que vous n’allez pas retirer votre appui, vous êtes prêts à partager votre point de vue. C’est surtout le cas si la personne est chrétienne. Vous pouvez le faire avec gentillesse, prenant soin de ne pas les « cogner sur la tête » avec l’Ecriture.

Offrez de l’espoir relatif au changement. En même temps que la confrontation en amour, donner une alternative à l’homosexualité, qui se trouve dans l’amour de Jésus Christ et dans Sa puissance de ramener et de récréer l’individu. Il est nécessaire d’offrir quelque chose de concret, tel que des cassettes qu’ils peuvent écouter, le numéro d’un chrétien qui était homosexuel, ou une brochure provenant d’un ministère pour les homosexuels.

Joignez un groupe de soutien.  L’annonce et la réaction constituent seulement le début. La personne qui éprouve des difficultés relatives à l’homosexualité va avoir besoin d’appui fidèle et d’amour à l’infini. Le monde homosexuel est plein de changements, d’instabilité, de promesses rompues et de relations brisées. Vous pouvez offrir votre soutien en écoutant, en étant un refuge chaleureux, en toute sécurité et entièreté ; ce qu’une vie de péché ne peut pas offrir. En matière pratique, vous pouvez dire à la personne que vous l’aimez, ainsi que de lui écrire des lettres, et l’inviter à vous joindre pour un repas.

Gérez vos propres réactions. Il se peut que votre première expérience avec le sujet d’homosexualité vous ait causé de l’angoisse ainsi que des réactions confuses. Ne vous accablez pas trop parce que vous avez des problèmes vous-même. La plupart des gens ont de la difficulté à faire face à une confession de la part de quelqu’un qu’ils aiment. Voici quelques principes qui vous aideront à trouver une voie à travers ces réactions.

Ne le prenez pas personnellement. C’est une réaction fréquente. Quelques fois, une personne gaie dévoile son passé avec l’intention de vous blesser ou de vous forcer à partager la responsabilité pour leur situation présente. Mais cela n’est pas souvent le cas. Bien plus souvent, la personne partage avec vous afin de se rapprocher de vous. D’une manière ou d’une autre, essayez de regarder leur homosexualité en tant que fait réel. « C’est en effet ce qui se passe. »  Ce n’est pas quelque chose qui vise à vous faire du mal, vous embarrasser ou une accusation contre vous. Cela devient un problème lorsque nous le prenons à cœur personnellement, comme le font les parents et les époux/épouses de ces individus. Ils se sentent particulièrement vulnérables parce qu’ils pensent que certaines de leurs actions auraient contribué à la situation.

L’homosexualité a des causes si profondes et extensives qu’aucun individu ne peut prendre la responsabilité pour avoir « causé l’homosexualité d’un autre individu » Vous devez établir cette vérité dans votre cœur et vos pensées. Vous n’êtes pas responsable pour les difficultés homosexuelles de vos bien-aimés.

Le dégoût et la peur.  Certains deviennent physiquement malades lorsqu’ils apprennent la nouvelle qu’un de leur proche est gai. Ces symptômes émotionnels et violents en réaction à l’homosexualité sont fréquents. Cependant, beaucoup de chrétiens ont de la difficulté à reconnaître que les attitudes au centre de ces émotions ne sont pas acceptables et qu’elles influencent la manière avec laquelle il se comporte envers les personnes provenant d’un milieu homosexuel.

Il est regrettable que les chrétiens qui soutiennent l’idée d’agir envers les alcooliques, les prostitués et même les meurtriers avec l’amour de Christ, puissent passer deux homosexuels dans la rue et dire : regarde ces queers ! » Ce qui est bien plus tragique, c’est que ces chrétiens se trouvent justifiés avec ces attitudes !

Cette attitude déplaît Dieu. Le Seigneur juge et condamne les actes d’homosexualité, mais Christ n’a jamais agis envers ceux qui étaient attrapés dans le péché sexuel avec dédain et haine. Considérez la réaction de Jésus envers la femme samaritaine au puits, et envers la femme qui avait été prise en adultère (Jean chapitre 4 et 8). Alors que les hommes religieux de ce temps-là regardaient ces personnes avec mépris, Christ les pardonnait. Bien que Jésus les confrontait à propos de leur péché, sans accepter le mal qu’ils faisaient, Il se concernait surtout de combler les besoins de leurs cœurs et les libérer afin de vivre en tout accomplissement et en toute plénitude.

Il nous faut avoir cette attitude lorsque nous cherchons à aider ceux qui luttent avec l’homosexualité. Si vous n’avez pas cette attitude, si vous êtes accablés par vos craintes et vos répulsions, soyez honnêtes avec vous-même et avec Dieu ! Avouez ces choses à Dieu dans la prière, lui demandant de changer votre cœur. Il le fera ! Cela prendra du temps quand même. Soyez patient avec vous-même et persistez dans la prière, et vous verrez les changements.

Réactions extrêmes : Affronter le processus de douleur. Pour certains, c’est une expérience qui peut avoir un effet aussi intense (ou même plus intense) que si un ami proche ou un membre de famille était mort. En fait, il n’est pas rare qu’une personne ressente le même processus de douleur qui prend lieu lors d’un décès. Le sentiment de vide peut être aussi énorme. Cela commence avec la réalisation que quelque chose ou quelqu’un qui nous est cher, a disparu sans grand espoir de le récupérer. Permettez-vous de pleurer.

Savoir quand il faut laisser aller. Afin de comprendre l’idée de renoncer, il nous faut considérer qui est Dieu et quelle est la nature de sa relation avec nous. Il nous faut agir envers nos proches de la même manière que Dieu agit envers nous (dans la mesure que nous pouvons le faire).

Le renoncement ne veut pas dire que nous abandonnons la personne ou que nous négligeons nos responsabilités envers cette personne. Cela implique un abandon de notre droit d’être fiers. Nous ne pouvons pas exiger que l’individu réalise tous les rêves que nous avions pour lui. Cela nécessite que nous laissions aller ce qu’on pense recevoir en récompense pour le bien fait envers cette personne. On ne doit plus compter sur notre droit à la tranquillité ininterrompue.

Bien plus important et difficile, le renoncement veut dire que nous permettons à ceux qui nous sont chers de faire face à la douleur, à la tragédie et même à la mort, ainsi que de les laisser accepter les conséquences pour leurs actions.

Préparez-vous à ce que Dieu vous utilise ! Les expériences que vous avez vécues ne seront pas pour rien. Dieu considère hautement l’endurance à travers votre souffrance. Dans l’Ancien Testament, Moise et Joseph étaient parmi ceux qui avaient sévèrement souffert, et les épîtres du Nouveau Testament ne laissent aucun doute quant aux difficultés et la douleur de l’apôtre Paul. « Ces choses vous sont arrivées afin que votre foi, de bien plus grande valeur que l’or, qui périt, bien que raffiné par les flammes du feu, soit déclarée vraie et qu’elle résulte en louange, et gloire et honneur lorsque Christ apparaîtra »

Personne n’est aussi bien muni pour ministère dans ce domaine que celui qui a « parcouru ce chemin ». Si vous vous ouvrez à Dieu et que vous désirez Le servir, vous trouverez probablement beaucoup d’occasions de « réconforter avec le même réconfort que vous avez reçu de Dieu ». En fait, la joie que vous recevez lorsque vous offrez votre aide à ceux qui en ont besoin peut être l’instrument de guérison dans votre propre vie !